Radio Digital Transformation

La télévision a dû se réinventer. La radio n’y échappera pas.

By September 26, 2025No Comments

« Nous devrions arrêter de nous limiter en nous appelant des dirigeants du câble qui produisent du contenu pour le câble. Cela disparaîtra tôt ou tard. Ce que nous sommes tous, ce sont des créatifs. Nous produisons du contenu, ensuite nous le diffusons sur différents supports et l’audience choisit de le regarder, de l’écouter ou de le vivre, selon l’endroit où elle préfère le consommer. »

— Kathleen Finch, ex-CEO des chaînes Warner Bros Discovery

Ce constat ne s’applique pas seulement à la télévision.
Il s’applique tout autant à la radio.

De la diffusion à la création

Pendant des décennies, l’identité des radios s’est confondue avec la diffusion hertzienne. Mais dans un monde de plus en plus dominé par le streaming et l’audio à la demande, l’essentiel n’est plus la fréquence FM. L’essentiel, c’est le contenu.

Les auditeurs ne veulent plus attendre qu’une grille décide pour eux. Ils veulent accéder à vos programmes quand ils veulent, où ils veulent, comme ils veulent. C’est exactement la même bascule qu’a connue la télévision, passée du rendez-vous du prime time à l’instantanéité de Netflix.

Le piège du statu quo

S’accrocher à la diffusion traditionnelle, c’est confondre assurance et stratégie. La FM et le DAB peuvent rester utiles en cas de crise ou de coupure réseau, mais ils ne répondent plus aux attentes quotidiennes des auditeurs. Comme je l’explique dans Transformation Numérique de la Radio – Guide Pratique, continuer à considérer la diffusion linéaire comme le cœur du métier, c’est céder à ce que les psychologues appellent l’effet Einstellung : la tendance à répéter ce qui a fonctionné hier, même quand ce n’est plus adapté.

Une transformation radicale, pas un ajustement

Réussir ne signifie pas seulement distribuer ses programmes sur Spotify ou lancer une application de rattrapage. Cela exige de repenser le rôle même de la radio :

  • Produire des contenus pensés pour l’audio à la demande, pas simplement recyclés.

  • Réorganiser les équipes et les incitations pour que le numérique ne soit plus un projet annexe.

  • Mesurer ce qui compte vraiment : l’engagement, la durée d’écoute, la rétention, la conversion en revenus.

La question n’est plus « si », mais « à quelle vitesse »

La télévision a mis du temps à reconnaître l’ampleur du streaming, mais une fois le basculement enclenché, tout s’est accéléré. La radio suit la même trajectoire. « Graduellement, puis soudainement » : la formule s’applique ici aussi.

L’avenir appartient à ceux qui auront le courage d’agir tôt, de prendre des risques et de placer le numérique au cœur de leur stratégie.

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